Comment accompagner les entreprises dans le développement durable ?

L’application des principes du développement durable aux entreprises revient globalement à promouvoir l’économie circulaire. Celle-ci a pour objectif de produire des biens et des services en minimisant la consommation et le gaspillage de matières premières et en limitant l’usage des énergies non renouvelables.

Par la rédaction


Elle est en outre fondée sur la production de biens facilement réparables et dont les composants peuvent être réutilisés ou recyclés par des filières locales. Ainsi, intégrer le développement durable dans la stratégie d’une entreprise, ce n’est pas simplement lui fournir un levier d’innovation et de différenciation de ses offres. C’est également en faire un acteur de l’économie circulaire.

Devenir acteur de l’économie circulaire : l’intérêt pour les entreprises

Des attentes à plus d’éco-responsabilité sont formulées avec de plus en plus d’acuité à l’égard des entreprises, de leurs produits et de leurs services. Ces attentes sont notamment exprimées par les appels d’offres, les tendances de consommation et les réglementations.

En outre, de l’avis de nombreux professionnels, intégrer le développement durable dans les entreprises a pour effet d’accroître les performances économiques, sociales et environnementales de ces entreprises.

Indépendamment de leur taille, de leur secteur d’activité ou de leur type de clientèle, toutes les entreprises désireuses de rester compétitives ont aujourd’hui intérêt à intégrer le développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) à leurs modèles économiques pour s’insérer dans l’économie circulaire.

Les méthodes d’accompagnement

L’accompagnement d’une entreprise dans le développement durable peut être fourni par des structures spécialisées sur cette question. Une structure d’accompagnement crédible devrait veiller à obtenir une certification économie circulaire afin d’accompagner efficacement les entreprises désireuses d’entrer dans la démarche.

L’accompagnement se fait généralement suivant une démarche par phases.

Le diagnostic

La phase de diagnostic comprend quatre étapes :

  • La première étape consiste à identifier les attentes des partenaires extérieurs de l’entreprise que sont, entre autres, les fournisseurs, les clients, les consommateurs et le législateur ;

  • La réalisation d’un état des lieux portant d’une part sur les points à l’égard desquels l’entreprise a déjà adopté une posture en conformité avec les principes de développement durable et d’autre part sur les aptitudes dont elle dispose dans ce cadre ;

  • L’analyse de l’offre de l’entreprise afin de déterminer son impact environnemental tout au long de son cycle de vie ;

  • La détermination et la formulation des pistes d’amélioration possibles.

La mise en œuvre de l’accompagnement

Suite à l’établissement du diagnostic, l’organisme d’accompagnement conduit l’entreprise dans la phase visant à redéfinir sa politique et ses processus en y intégrant les thématiques de développement durable et de RSE.

Cette phase permet de mettre en conformité les méthodes d’achat, de production et de marketing avec la nouvelle politique et de mettre en œuvre les possibilités d’amélioration retenues.

Le renforcement des capacités

Cette troisième phase consiste principalement en des séances de sensibilisation et de formation. Elle s’adresse aussi bien aux équipes internes, pour les former à l’éco-conception, qu’aux diverses parties prenantes.

A l’égard de ces parties prenantes, l’organisme d’accompagnement soutient l’entreprise dans la mise en place d’une politique de concertation avec ces acteurs afin de déterminer leurs attentes.

La dernière phase

La phase ultime du processus d’accompagnement concerne les outils de communication et d’aide à la décision valorisant la mise en œuvre d’une démarche de développement durable et de RSE au sein de l’entreprise.

Le point des acquis à attendre

Une entreprise ayant fait l’objet d’accompagnement dans le développement durable doit avoir pu adapter ses stratégies d’achat, de production, de commercialisation, de distribution ou encore de communication, aux règles et principes de l’économie circulaire. La notion d’éco-responsabilité doit être au cœur de toutes ses actions et elle doit dès lors disposer d’aptitudes en éco-conception.

A travers l’implication et la mobilisation de l’ensemble de ses équipes, l’entreprise doit avoir développé un climat interne nouveau, prioritairement orienté vers le développement durable. Des conseils et astuces utiles au renforcement de la cohésion des équipes au sein d’une entreprise sont disponibles ici.

Un acquis à attendre consiste également en la dématérialisation de certains outils et en l’informatisation de certains processus en vue de favoriser l’émergence de pratiques de développement durable.

Pour entériner le processus, l’entreprise devrait avoir élaboré un document déclinant sa politique de développement durable, non seulement à destination de ses acteurs internes mais également à destination des parties prenantes extérieures.

Ce qu’il ne faut pas négliger

Durant le processus d’appropriation du développement durable, un défaut fréquemment observé chez les petites et moyennes entreprises consiste à limiter la démarche à son seul aspect environnemental.

Les efforts doivent donc, avec une relative équité, être répartis entre les différents piliers du développement durable afin d’intégrer efficacement l’entreprise dans l’économie circulaire.