Du commerce, entre écoles et débouchées

La France concentre un grand nombre d’écoles de commerce. Au total, près de 190 000 étudiants sont répartis sur les 200 établissements présents dans l’hexagone. Comment se démarquer et quelles sont les débouchées ? Focus.

Issam Lachehab

Selon un rapport de l’Observatoire des inégalités paru en 2017, seuls 16 % de la population française possède un diplôme supérieur à bac + 2. Eu égard de ce chiffre, il est paradoxalement difficile pour les jeunes diplômés de « sortir du lot », en particulier dans le secteur du commerce, où la concurrence est rude. Souvent, l’argument du manque d’expérience revient comme le frein principal aux obstacles rencontrés par ces nouveaux actifs, en recherche de travail.

Quels débouchés pour quels profils ?

Le problème des nouveaux diplômés réside souvent dans leur hésitation à entreprendre un métier précis. En réalité, seuls 15 à 20 % de ces jeunes ayant un grade dans une école de commerce occuperaient réellement une fonction commerciale. Parmi les débouchés possibles sont donc présents les métiers commerciaux et liés et la vente, mais également les métiers du marketing, de la finance, de la gestion, de la comptabilité, des ressources humaines, des relations publiques, de la communication et la liste est encore longue.

Afin d’être plus performant, et de mieux se préparer à ce saut vers l’inconnu, il existe des prépas pour intégrer les écoles de commerce, que beaucoup d’étudiants choisissent pour entrer dans une grande école de commerce. Ces dernières, dénommées prépas ECS, sont une des options des Classes préparatoires aux Grandes Écoles et sont d’une durée de deux ans. Elles permettent aux bacheliers d’optimiser leurs chances d’intégrer l’une des 26 grandes de commerce du pays. Ces dernières offrent une qualité d’enseignement reconnue par la profession, des partenariats avec de nombreuses entreprises et des expériences professionnelles transfrontalières, offrant à l’étudiant une véritable légitimité sur le marché du travail, et une reconnaissance de ses pairs à l’international.

En effet, si l’on sort d’une grande école, les chances de trouver un poste rapidement sont beaucoup plus élevées qu’à l’issue d’un établissement sans grande renommée. Durant l’année 2018, huit diplômés sur dix issus d’une grande école furent recrutés deux mois après leur sortie d’école. Parfois, le recrutement se fait même avant la fin des études. Selon l’Insee, 3,5 millions de salariés travaillent dans le commerce et la quasi-totalité est salariée. La profession recrute beaucoup, les entreprises se développant de plus en plus. Les principaux secteurs d’activités sont :

  • Grande distribution

  • Banques et assurances

  • Transports

  • Tourisme

  • Industrie

Des carrières diverses

Près de 90 % des employés travaillant dans le commerce sont salariés. De ce fait, les étudiants se dirigent moins souvent vers l’entrepreneuriat à l’issue de leurs études, cette alternative professionnelle nécessitant des fonds, une capacité d’autonomie supérieure à la moyenne et une adaptation aux défis que réserve la création d’entreprise. Cependant, la création d’entreprise s’accentue et des incubateurs abritant plusieurs start-up, permettent à ceux qui le désirent de développer leurs innovations, etc. Dans une époque où les carrières évoluent à l’instar des mentalités, certains étudiants décideront peut-être de changer radicalement de voie, et de suivre le pas d’un Philippe Sollers, par exemple.